Publié le Mercredi 9 mars 2016 à 09h44.

Valence (26) : Contre l’état d’urgence et la criminalisation

Le samedi 28 novembre dernier, Stop nucléaire 26/07, la Frapna Drôme, Stop Tafta et le collectif Val-de-Drôme contre les gaz de schiste, appelaient à un rassemblement devant la gare de Valence afin de participer à la manifestation lyonnaise pour peser sur la COP21. La préfecture de Lyon ayant interdit la manifestation, les organisateurs avaient cédé aux injonctions du gouvernement et supprimé la manifestation.Les organisateurs du rassemblement de Valence avaient décidé de maintenir leur rassemblement dans Valence. Partis à une bonne cinquantaine de la gare de Valence, ils ont organisé une distribution de tracts dans le centre ville où se trouvaient déjà des partis politiques qui distribuaient dans le cadre des élections régionales (PR, PS, EELV, etc.). La police nous a sommé de partir, et nous avons refusé, invoquant le fait que nos organisations distribuaient chaque semaine le samedi une information à la population. Ils ont pris le nom d’un « responsable »... et quelques jours plus tard, celui-ci a été convoqué début janvier au commissariat sur demande du procureur de la République.

Une centaine de personnes accompagnaient le militant de Stop nucléaire au commissariat, et malgré la présence d’une compagnie de police qui tentait de les repousser, ils sont restés jusqu’à son retour plus d’une heure après sa convocation. Le procureur, gêné sans doute par la présence d’autres distributions de tracts le même jour et par le soutien affirmé lors de la comparution au poste de police, a renoncé à poursuivre, se contentant d’une convocation au tribunal le 10 mars pour « un simple rappel à la loi ». Et devant la mobilisation qui s’est organisée pour ce jour-là, le représentant du procureur a annoncé un report de l’audience au 24 mars. Le rassemblement est donc reporté ce jour là à 10h30 devant le tribunal de Valence. Il est soutenu par l’ensemble des associations valentinoises et drômoises, des partis politiques (PCF, PG, NPA, Ensemble Ardèche, EELV) et des syndicats (FSU, CGT et Solidaires). Toutes et tous disent qu’ils ne céderont pas aux tentatives d’intimidation, et refusent l’état d’urgence.