Publié le Mercredi 30 mai 2018 à 14h15.

Bordeaux : meeting Mai 68-mai 2018, « début d’une lutte prolongée »

Nous étions plus de 200 au soir de la manif du 22 mai, militantEs et proches, dont de nombreux jeunes.

Pétra, camarade lycéenne, a ouvert le meeting. Elle a fait le lien avec la mobilisation actuelle où nous militons pour la convergence des jeunes avec les travailleurs en lutte, comme à Bordeaux avec les postierEs ou les cheminotEs que des groupes de lycéenEs vont soutenir, dont ils s’inspirent dans des AG où les décisions sont prises collectivement et en toute indépendance des bureaucraties syndicales.

Puis elle a passé la parole aux deux camarades « anti-impérialistes et révolutionnaires qui ont fait 68 », Yvan Lemaitre et Alain Krivine, puis à Philippe Poutou. Non pour commémorer la plus grande grève générale jamais connue dans ce pays, mais afin de tirer des enseignements pour aujourd’hui de cette révolte internationale de la jeunesse, des ouvriers et des exploités des pays coloniaux. 

Ils sont revenus sur le contexte de lutte pour les droits civiques aux USA, de lutte des femmes, contre les sales guerres du Vietnam et d’Algérie, quand la jeunesse et les ouvriers étouffaient dans le carcan du gaullisme.

Ils ont insisté sur la nécessité d’un parti, non pour déclencher la grève, mais pour offrir une perspective politique démocratique et révolutionnaire à la lutte qui faute d’en avoir une, ne s’est pas posé le problème du pouvoir.

Le débat a porté sur l’unité indispensable de l’extrême gauche, sur comment détruire le pouvoir ou encore sur le facteur révolutionnaire de la lutte des femmes dans le monde aujourd’hui. Interpellés sur notre participation à la manifestation du 26 mai, nous avons répondu que bien que beaucoup d’entre nous ne se reconnaissaient pas dans l’appel unitaire, nous serions présents car il faut partout encourager la mobilisation et la convergence contre le gouvernement et le patronat.

La contestation et les idées révolutionnaires n’ont pas pris une ride !

Mónica