« La Sécu est à nous » : se réapproprier la Sécurité sociale
Une Sécu financée par du salaire (cotisations) et autogérée par les assuréEs sociaux : pour appartenir aux assuréEs sociaux, la Sécurité sociale doit rester une institution exclusivement financée par du salaire : les cotisations versées par les employeurs. Elle doit être gérée par les représentantEs éluEs et révocables des assuréEs sociaux (qui sont, dans leur immense majorité, des salariéEs) et placée sous leur contrôle.
Cela implique : la fin de l’étatisation de la Sécurité sociale (suppression des lois de financement de la Sécurité sociale, de la gestion de la Sécurité sociale par l’État). Les employeurs ne doivent avoir aucune place dans la gestion des caisses.
Une Sécu qui réponde aux besoins sociaux
La Sécurité sociale doit être universelle. Elle doit couvrir toute personne résidant en France, de manière régulière ou non.
La Sécurité sociale doit disposer de budgets lui permettant de répondre de manière satisfaisante aux besoins sociaux, faute de quoi l’inégalité sociale, la concurrence entre salariéEs réapparaissent.
∙ Santé : 100 % Sécu et gratuité des soins pour toutes et tous.
∙ Financement à hauteur des besoins de l’hôpital public.
∙ Retraites : une retraite par répartition complète avec 75 % des meilleurs salaires à 60 ans pour toutes et tous (avec 37,5 années de cotisations – années de formation et de chômage comprises).
∙ Des allocations familiales identiques pour toutes et tous, versées dès le premier enfant.
Étendre la Sécurité sociale à de nouveaux domaines
∙ « Dépendance » et handicap : la Sécurité sociale, financée par les cotisations sociales (et non par des journées de travail gratuit), doit intégralement prendre en charge un service public de la perte d’autonomie.
∙ L’indemnisation du chômage doit être intégrée à la Sécurité sociale.
∙ Un pré-salaire étudiant pour celles et ceux qui poursuivent des études après le secondaire.
∙ Une réflexion doit être menée sur l’extension de la Sécurité sociale à d’autres besoins fondamentaux (logement, alimentation) ou à la prise en charge du décès.
Le combat pour la réappropriation et l’extension de la Sécurité sociale est partie prenante d’un projet solidaire et émancipateur qui nécessite la rupture avec le capitalisme.