Suite à leur audition dans diverses gendarmeries du département pour une action « anti-glyphosate » dans deux jardineries, dix faucheuses et faucheurs volontaires du département ont été convoqués auprès du délégué du procureur pour une « médiation pénale »...
Le 1er février, un rassemblement a été organisé devant le Palais de justice de Foix pour remettre une lettre afin de refuser la médiation. En voici le contenu.
Madame, Monsieur le procureur,
Par la présente et par notre présence ce jour, le premier (et 8, et 14) février 2017, nous souhaitons répondre à votre convocation et vous informer de notre refus de participer à la médiation pénale en rapport avec les faits du 27 septembre 2016.
Nous tenons à vous rappeler que les faits reprochés sont la directe conséquence d’une action collective et militante visant à dénoncer les dangers occasionnés par la production, la mise en vente et l’utilisation du glyphosate. Vous comprendrez bien qu’étant donné le caractère profondément engagé de notre action, la médiation pénale ne saurait aboutir. Nous ne saurions faire de compromis sur nos convictions et prenons la pleine responsabilité de nos actes.
Par ailleurs, le fait de nous convoquer à une médiation pénale dans le but de négocier un éventuel accord s’apparente davantage à nos yeux à une présomption de culpabilité. Mais peut-on parler de culpabilité quand les faits reprochés répondent à une nécessité écologique et une urgence en matière de santé publique ? Notre action contre le glyphosate n’est peut-être pas légale, mais elle est légitime ! Et si notre culpabilité devait être retenue, ce serait là l’affaire d’un tribunal et d’un jugement public.
En conséquence, aucun ni aucune d’entre nous ne se présentera à la médiation ce jour, ni ultérieurement (8 et 14 février).
Nous restons collectivement à votre disposition.
Nos meilleurs sentiments.
À suivre donc...
Correspondant