Une salle pleine sous la verrière de Rotographie pour la séance de rentrée du Cercle d’études marxistes avec Manon Boltansky et Edwy Plenel le 22 septembre 2025. « Les internationalistes face aux guerres » : un sujet d’une importance cruciale dans cette période. Les débats se sont concentrés sur les guerres en Palestine et en Ukraine, aussi centrales que clivantes au sein de la gauche radicale.
La conférence est introduite par Manon Boltansky, militante du NPA, qui explique que la tâche la plus urgente pour les militantEs internationalistes est celle de la solidarité concrète, dont l’exigence traverse toute l’histoire de la IVe Internationale : porteurs de valises, imprimeries clandestines installées en Kanaky ou au Portugal, transferts d’argent, accueil et sécurité des militantEs kanak quand iels sont en France… Notre travail est également de rencontrer et de faire entendre la parole des militantEs.
Edwy Plenel, journaliste qu’il n’est pas besoin de présenter, propose une approche historique des révolutions, dans leur rapport aux guerres — en particulier les guerres de libération nationale. À partir des écrits de Robespierre, il souligne la défiance que le peuple doit toujours conserver lors d’une révolution envers ses dirigeantEs. Il insiste sur le principe que la fin ne saurait en aucun cas justifier les moyens et que nous devons toujours être du côté des peuples et non des États, à la différence des positions souvent adoptées par Jean-Luc Mélenchon.
Notre internationalisme est fondamentalement anticolonial, opposé à tous les impérialismes et pour le droit à la résistance des peuples. La séance s’est terminée sur la lecture des mots de Dmitriy Petrov, militant anarchiste russe, tué alors qu’il combattait dans l’armée ukrainienne : « Je l’ai fait pour la justice, pour défendre la société ukrainienne et pour libérer mon pays, la Russie, de l’oppression. [...] [Pour] établir l’internationalisme par notre exemple. »