Le 2 juillet prochain, six ans après la mort d’Adama Traoré, tué le jour de ses 24 ans par des gendarmes après son interpellation à Beaumont-sur-Oise, une grande marche est organisée. Pour que justice soit faite et vérité soit rendue.
Six ans après, le mensonge d’État concernant la mort d’Adama Traoré se poursuit. On a voulu faire passer ce crime raciste pour un faits divers. On a voulu fausser l’autopsie et nous faire croire qu’il était mort de maladie. On a voulu empêcher sa famille d’organiser la lutte pour la vérité, en jetant un à un ses frères en prison.
Mais la famille d’Adama a tenu. Sa sœur Assa a pris la tête du combat pour la mémoire de son frère et, au-delà, comme elle le répète souvent, pour celle de tous les jeunes hommes des quartiers populaires victimes des violences perpétrées par les forces dites « de l’ordre ». Et le « combat Adama » est finalement devenu une question politique majeure.
Que de chemin parcouru depuis six ans. Mais aussi que de violences policières. Contre les jeunes des quartiers, encore et toujours. Contre les migrantEs, les militantEs, les manifestantEs, les journalistes, les Gilets jaunes. Contre toutes celles et tous ceux qui, d’une façon ou d’une autre, refusent de se résigner, de baisser les yeux, de rentrer chez eux.
Et que de mensonges d’État. Où est Steve ? Qui a tué Zineb ? Pourquoi l’arme qui a tué Babacar Gueye a-t-elle disparu ? Des questions sans réponse, qui sont le nom d’autant de scandales qui auraient dû, depuis longtemps et au même titre que le déchaînement de violences policières à grand renfort d’armes de guerre, conduire à des condamnations et à des démissions.
C’est pourquoi nous manifesterons le 2 juillet à Beaumont-sur-Oise, au côté des proches d’Adama Traoré, des familles d’autres victimes des flics, mais aussi de toutes celles et tous ceux, et l’on espère qu’ils et elles seront nombreux, qui ont conscience que céder face à la gouvernance autoritaire de Macron, c’est se condamner à ne plus pouvoir lutter demain.
Nous manifesterons le 2 juillet à Beaumont-sur-Oise, pour dire notre refus de la violence et des mensonges d’État. Pour Adama, pour touTEs les autres, pour leur mémoire, pour la justice, pour nos droits.