Les débats autour des chiffres de la pointe visible de l’iceberg que constituent les statistiques officielles du chômage ne sauraient masquer la misère et la précarité dans lesquelles sont plongées plus de 10 millions de personnes en France. Des situations qui entraînent une exclusion sociale à laquelle ne parviennent guère à répondre les organisations du mouvement social, et encore moins les organisations politiques. Même le mouvement des Gilets jaunes n’a que fort peu permis aux excluEs de l’emploi de se faire entendre.
Et si aujourd’hui l’influence de l’extrême droite n’est pas non plus significative, l’histoire a montré que cette exclusion sociale pouvait engendrer des évolutions dangereuses. Dans la situation de crises multiples du monde d’aujourd’hui, aggravées par la crise sanitaire, le (re-)déploiement des mobilisations et des manifestations de ces dernières semaines envoie des signaux encourageants. Les manifestations du 5 décembre sont une occasion à ne pas manquer pour que des convergences solides se construisent entre les combats de celles et ceux qui sont tout à la fois victimes de la dégradation des conditions de vie et de travail, de la précarité et des violences policières.