Publié le Mardi 17 janvier 2017 à 10h36.

Combattre le réchauffement climatique

Après la COP21 du Bourget et son accord « historique », après la COP22 de Marrakech, toujours rien ! Passées l’euphorie médiatique et la prétention d’avoir « sauvé le climat », les gouvernants ont repris leur rôle de pantins aux ordres des dirigeants des grands groupes industriels et bancaires, bien incapables de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) reconnus comme le moteur du réchauffement qui menace.

Où en est-on ?

La concentration de GES provient de nos modes de production et de consommation : transports, agriculture, chauffage, déforestation, industrie… Le capitalisme basé sur l’exploitation des énergies fossiles ne peut qu’aggraver la situation. Alors que les experts du climat ont affirmé que 80 % des réserves connues de pétrole, gaz, charbon devaient rester sous terre, donc inexploitées, les firmes industrielles poursuivent leur extraction.

Les conséquences du basculement climatique sont claires : montée des eaux, menaces de disparition de régions d’Asie, d’îles du Pacifique, de villes comme Tokyo, Amsterdam, Miami. Des millions de réfugiés climatiques (l’ONU en prévoit 250 millions en 2050), recrudescence de maladies, explosion de la pauvreté, effondrement de la biodiversité…

Ces catastrophes annoncées exigent des mesures drastiques. Au lieu de ça, les gouvernants inactifs face aux lobbys du fric, font mine d’agir et nous enfument. Les capitalistes, eux, s’activent, pour trouver dans la transition énergétique de nouvelles sources de profit.

Quels sont leurs réponses ?

Aidés de scientifiques, les capitalistes se démènent pour enrober leur insatiable voracité d’un vernis vert pâle. Ils persistent à dire que le nucléaire ne produit pas de CO2, font fi de son extrême dangerosité et des déchets qui débordent des centrales usées. Ils promeuvent une « agriculture intelligente face au climat »... toujours plus utilisatrice d’engrais et d’OGM. Exploitant le fantasme de la « voiture propre », ils vantent la voiture électrique (électricité à 75 % nucléaire). Ils investissent dans les énergies renouvelables, aidés par des éluEs qui bradent les services publics (eau, électricité, chauffage). Ainsi des multinationales exploitent des chaudières à bois, des éoliennes, distribuent l’eau potable… Tout cela avec un label écolo de pacotille qui leur permet de capter les profits. Le capitalisme vert est une arnaque !

Enfin, dernier avatar de la technoscience, la géo-ingénierie étudie les moyens de diminuer l’impact du rayonnement solaire et de capter le CO2. Ses dingueries chèrement financées sont à la hauteur des liaisons dangereuses entre le fric et la science asservie. Envoyer des milliers de tonnes de particules réfléchissantes et de soufre dans l’atmosphère (les pluies acides !), fertiliser les océans avec du fer qui accentuerait leur acidité croissante, rendre les nuages plus brillants… sont un échantillon de l’absurdité du système. Les mêmes qui extraient et polluent d’un côté prétendent stocker le CO2 cela malgré les dangers et le coût énergétique. Alors, plutôt que de sombrer dans la barbarie, approprions-nous l’enjeu climatique.

Quel est le projet du NPA ?

Nous voulons engager une transition sociale et écologique radicale en commençant par stopper tous les grands projets destructeurs imposés, coupables d’émissions de gaz à effet de serre et d’artificialisation des terres : deux causes majeures du réchauffement climatique.

En matière d’énergie, nous proposons un plan pour aboutir à 100 % d’énergies renouvelables en 2050 qui combine l’arrêt du nucléaire en moins de 10 ans ; la fermeture immédiate de tous les réacteurs de plus de 30 ans ; l’abandon des projets d’enfouissement des déchets radioactifs de haute activité ; la sortie des énergies fossiles ; des économies : constructions sobres et accessibles, réhabilitation, isolation de l’existant, après avoir réquisitionné les 3 millions de logements vacants, arrêt des productions inutiles et dangereuses avec la reconversion des travailleurEs, interdiction de la publicité, fin de l’obsolescence programmée avec des produits durables, réparables et recyclables. Contre la précarité énergétique, nous proposons la gratuité des premiers kWh indispensables.

Dans les transports, il est urgent de diminuer l’usage de la voiture en instaurant des transports en commun publics gratuits. Urgent d’en finir avec le tout-camion et de réduire le transport de marchandises en localisant les productions, en supprimant le juste-à-temps et ses stocks roulants.

Nous défendons la rupture avec l’agriculture industrielle et la reconversion de l’agriculture en bio sur 10 ans, ce qui exige d’interdire les intrants chimiques (engrais, pesticides, herbicides, fongicides…) et les OGM. Il faut développer des circuits courts de transformation et de distribution.

Cette politique volontariste implique l’expropriation des grands groupes bancaires et financiers de l’énergie, de l’agro-industrie, de la distribution… et la création de services publics décentralisés sous le contrôle et la gestion des travailleurEs et des usagerEs.

Commission nationale écologie