Les événements climatiques extrêmes – mégafeux, inondations et glissements de terrain, sécheresses, canicules... –, exceptionnels il y a quelques décennies, sont devenus, au sens propre du terme, quotidiens.
Nous l’avons vécu cet été avec les incendies, du Canada à la Sibérie et le bassin méditerranéen, avec les inondations qui ont dévasté des régions entières en Belgique, en Allemagne ou au Japon, puis noyé New York…
« L’Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydriques extrêmes (1970-2019) » rendu public par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) le confirme : « une catastrophe d'origine météorologique, climatique ou hydrologique a été enregistrée en moyenne par jour au cours des 50 dernières années, entraînant quotidiennement le décès de 115 personnes ». Dit autrement, entre 1970 et 2019 le nombre de catastrophes dues aux phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes a été multiplié par cinq pour atteindre plus de 11 000, causant plus de 2 millions de morts. Plus de 91 % de ces décès sont survenus dans des pays en développement (classification des Nations unies). Parmi les catastrophes les plus graves au cours de ces cinquante années, ce sont d’abord les sécheresses et les cyclones tropicaux qui ont été les plus meurtriers, suivis par les inondations et les températures extrêmes.
C’est aussi ce que traduisent, avec les limites du genre, différents sondages d’opinion dont celui d’Harris Interactive publié cet été : 53 % des personnes interrogées se disent inquiètes, et elles le sont principalement, à 84 %, en raison du dérèglement climatique. Plus récemment, selon l’enquête menée auprès de 10 000 jeunes de 10 pays : 83 % se déclarent en accord avec l’affirmation selon laquelle « on a échoué à prendre soin de la planète »…