Deux ans après le déclenchement du soulèvement « Femme, Vie, Liberté » qui a ébranlé la République islamique dans ses fondements, le pouvoir est plus que jamais crépusculaire. Le mouvement qui a suivi le meurtre de Jina Mahsa Amini par la « police des mœurs » avait embrasé le pays tout entier. À bien des égards, ce soulèvement était inédit. Et cela même si l’absence de grèves massives, ainsi que la faiblesse de la jonction avec le monde du travail en tant qu’acteur à part entière, ont fait partie de ses lacunes notables.
L’ancrage territorial, la durée et la radicalité du processus « Femme, Vie, Liberté » ne pouvaient laisser indemne la mollahrchie. Deux ans après, rien n’est plus comme avant septembre 2022, et les braises du soulèvement sont toujours ardentes. Malgré le déchaînement de la répression, les femmes, les peuples d’Iran, la jeunesse et les travailleurEs ont repris confiance dans leurs capacités de lutte. Dossier présenté par Babak Kia.