Pour les femmes, cette année a été particulièrement éprouvante. Tout d’abord, avec le confinement, les violences dans le cadre familial ont explosé. Ce ne sont pas seulement les femmes qui y ont été confrontées mais aussi de nombreux jeunes LGBTI, enferméEs dans des familles hostiles. À ces violences physiques et psychologiques se sont ajoutées des conditions de travail dramatiques pour une grande partie des professions ultra féminisées qui se sont retrouvées en première ligne : infirmières, aides-soignantes, aides à domicile, caissières... Par ailleurs, il est à craindre que les conséquences sociales et économiques de la crise sanitaire, avec un million de personnes pauvres supplémentaires, soient particulièrement dramatiques pour les femmes.
Chômage, précarité, bas salaires, licenciements… sont les conséquences de la gestion catastrophique du gouvernement dans une société où les salariéEs peuvent être sacrifiéEs sur l’autel des profits. Dans ces circonstances, il sera d’autant plus difficile de refuser des conditions de travail dégradées et de dénoncer les violences s’exerçant sur les lieux de travail.
Mais le mouvement féministe international qui s’est développé ces dernières années est une des composantes du mouvement social qui résiste le mieux à la paralysie engendrée par la crise sanitaire. Depuis le 8 mars 2019, en passant par les manifestations contre la présence de Darmanin au gouvernement, jusqu’à la journée contre les violences faites aux femmes de novembre 2019, le mouvement féministe n’a pas lâché la mobilisation, y compris dans la rue ! Malgré le renoncement de Nous Toutes qui n’organise qu’une mobilisation sur les réseaux sociaux, de nombreuses villes ont annoncé des rassemblements voire des manifestations le 21 ou le 25 novembre : Toulouse, Rouen, Grenoble, Metz, Rennes, Tours… Le NPA en sera évidemment et appelle toutes et tous à être dans la rue contre les violences de genre, pour les droits des femmes et des LGBTI mais aussi pour combattre ce gouvernement et sa gestion dramatique de la crise, pour défendre nos droits et surtout sortir de la paralysie, pour en finir avec la logique mortifère du capitalisme !
Dossier réalisé par la Commission nationale d’intervention féministe